Écologie et politique, quand est-ce qu’on gagne ?

Vers quelles catastrophes humaines et sociales nous dirigeons-nous ?

Ce, alors que dans tous les pays, les citoyens, confrontés parfois violemment au changement climatique, prennent pleinement conscience de l’ampleur des dégâts ? Qui sont les responsables ?

Pendant des décennies les dirigeants politiques et les médias ont montré du doigt le consommateur lambda comme principal responsable de la pollution de l’air, de l’eau, de tout…. Il est à présent démontré que la pollution vient principalement de l’industrie, de l’agriculture et de la production d’énergie. Nous savons que les déchets et pollutions domestiques ont une part marginale dans l’ampleur des dégâts. (Cf : « Petit manuel de résistance contemporaine » de Cyril Dion)

Le gros de la pollution mondiale est commis et causé par les multinationales et la finance mondialisée, dont le seul et unique but est d’accumuler encore et toujours plus d’argent et de pouvoir ; non pas de prendre soin de notre planète, de la faune, de la flore et de nos lieux de vies.

Du pouvoir pour quoi faire ? Que feront ces riches destructeurs une fois l’intégralité des ressources épuisée (1), les insectes pollinisateurs disparus (2), les animaux réduits exclusivement à une masse de protéine élevée en laboratoire (3) ? Que feront-ils une fois que leurs esclaves (4) se soulèveront dans la violence ou qu’eux même seront victimes des atmosphères toxiques ou des catastrophes naturelles à venir ?

Que feront ces riches privilégiés avec leur immortalité dans un monde seulement viable pour les cafards et les mouches drosophiles ? Il n’est pas seulement temps de changer de modèle économique, il faut changer l’équilibre des forces. Il n’est plus possible que des banquiers, des actionnaires et des avocats d’affaires imposent par la force et la corruption, des règles et des lois qui ne bénéficient à rien ni à personne, si ce n’est qu’à eux même, à 1% de la population mondiale.

Connaitre et avoir prouvé les risques n’est même plus un moteur de changement, ni un levier de pouvoir…

Les additifs alimentaires dangereux, les OGM ou le glyphosate ne sont toujours pas interdit (5), des centrales nucléaires dangereuses (6) sont toujours en activité en France après Tchernobyl et Fukushima, notre nourriture traverse la planète au détriment des productions locales et saisonnières alourdissant toujours plus l’empreinte carbone, les forêts qui nous oxygènent et abritent la vie animale et végétale sont rasées ou pire, brûlées (7) pour être remplacées par des palmiers à huile (8)…
Pour vous donner une idée du pourquoi nous en sommes toujours là, lisez la stratégie de sabotage des libéraux européens : https://www.euractiv.fr/section/climat/news/business-lobby-prepares-pushback-against-eu-climate-goals-update/

Pourtant, les lanceurs d’alertes sont de plus en plus nombreux, de plus en plus précis sur les dangers à venir, de plus en plus soutenus par les intellectuels également, mais malgré l’importance de leurs révélations et quand ils ne sont pas muselés par des lois liberticides, leur paroles est noyées dans une masse de merde, d’informations sensationnelles, fausses ou tronquées, de divertissements décérébrants, produites dans l’optique de détourner l’attention (Cf : « Propagande, médias et démocratie » de Noam Chomsky et Robert W. McChesney)

Ce n’est pas un complot, comme ne manqueraient pas de le relever les prophètes médiatiques, ils le clament en boucle, partout et tout le temps dès que quiconque tente d’expliquer le phénomène….

Non, c’est une stratégie, une stratégie fonctionnelle puissante et efficace, élaborée par des batteries de collaborateurs néolibéraux, très bien rémunérés et convaincus qu’un jour ils pourront eux aussi entrer dans le cercle fermé des riches et puissants. Mais comment arrivent-ils encore à nous balader ? Comment arrivent-ils encore à nous asservir autant ? Pourquoi nos représentants politiques s’évertuent à appliquer ces stratégies destructrices ? Ou bien ils sont complètement stupides et incompétents ou ils sont complètement corrompus ! Qu’est-ce que ça peut être d’autre ??
Pour ma part, je doute réellement que nos représentants politiques soient stupides… (9)(10).
(petits rappels avec humour : http://www.pastouspourris.info )

Par l’unique faiblesse des représentants politiques donc, ceux pour qui nous votons, bien souvent par dépit, et qui, comme leur nom l’indique, sont censés nous représenter, nous protéger et nous servir ; nous vivons et survivons dans une précarité toujours plus grande, toujours plus profonde et qui touchent de plus en plus de familles.

Nous devons travailler toujours plus et pour toujours moins. Ils nous rabâchent sans cesse que nous coutons trop cher, que nous vivons au dessus de nos moyens et que nous sommes responsable de nos conditions. La vérité est que ce sont eux, les riches et les grandes entreprises qui vivent au dessus de nos moyens. Pourtant eux aussi bénéficient de toutes nos infrastructures nationales comme les routes, les réseaux de télécommunication, les écoles, les hôpitaux, la police, l’armée, l’énergie et ses infrastructures ; ils bénéficient même de subventions d’état qu’ils obtiennent à renfort de chantage à l’emploi… mais tout ceci bien sûr, en contribuant le moins possible à l’impôt (11) et en faisant payer aux citoyens et aux états le coût de leur pollution sociale et environnementale (12).

Les nations sont endettées artificiellement auprès des banques privées (13)(14) afin de maintenir la pression sur les citoyens. Nous sommes contraints à produire toujours d’avantage et les prestations sociales pour lesquelles nous cotisons disparaissent d’années en années. Tout ce que nos arrières-grands-parents, grands-parents et parents ont obtenu par la lutte, voir la force, ces 100 dernières années, est méticuleusement déconstruit, supprimé et balayé pour asservir et aliéner l’humain.e.

Les prix grimpent sans que les salaires ne suivent. Nous sommes moins bien soignés alors que la science progresse, moins bien nourris, moins heureux et toujours moins confiants en notre futur et celui de nos enfants.

Tous nos biens communs sont dilapidés, vendus aux grandes entreprises pour des clopinettes. Ils nous expliquent à chaque fois que rien ne sera privatisé, tout le devient, inexorablement… Ils nous expliquent que les prix vont baisser grâce aux bienfaits de la concurrence libre et non faussée, c’est l’inverse qui se produit, chaque fois, les prix augmentent pour une qualité moindre…

Et avec l’aplomb qui les caractérise, ils continuent à détourner la réalité, à vomir des contre-vérités ou tout simplement mentir effrontément devant les caméras, à la radio, devant des centaines de milliers de personnes confiantes, crédules ou naïves, sans que les journalistes « mainstream », collaborateurs serviles, ne déconstruisent leurs mensonges.

Combien de leurs couleuvres faudra-t-il encore avaler ?

Combien de nos ulcères faudra-t-il soigner ?

Sur combien de leur pal faudra-t-il nous asseoir ?

Combien de leur pieds de nez faudra-t-il accepter, encore ?

Et pourtant, de nombreux militants luttent pacifiquement pour nos droits, s’épuisent les nerfs et la santé, perdent leur liberté parfois, pour que nous gardions le plus longtemps possible les acquis sociaux arrachés au patronat depuis plus de cents ans, en vain… Ils nous ont contaminé sciemment par cette maladie contre nature qu’est l’individualisme, ils nous ont divisé. Les rares qui s’aventurent dans une lutte plus « musclée » sont immédiatement assimilés à des casseurs ou pire, des terroristes, ceci afin de les discréditer d’emblée, afin de faire disparaître leur message sous l’étiquette de la violence.

Pourtant nous portons fièrement notre histoire et surtout 1789, où le peuple Français versa son sang pour plus de liberté et d’égalité. Bien sûr, certaines choses sont discutables mais la déclaration des droits de l’homme et du citoyen en est issue. Nous sommes fier de notre hymne national, nous sommes fier de chanter ses couplets (15)..

Voyez-vous de qui les sans-culottes parlaient ? Les tyrans, les féroces soldats, les vils despotes ? À présent, ceux-ci sont en costard-cravate, derrière un bureau où ils passent leurs journées à chercher le meilleur moyen de s’approprier le travail d’autrui sans que les victimes ne s’insurgent…

Qui sont les casseurs qui détruisent notre planète commune et nos systèmes de solidarité ? Qui sont les terroristes qui plongent dans la peur du lendemain plus de la moitié des populations de nos pays « évolués », de 15 à 20% de pauvres et jusqu’à 50% de précaires, en France (16), en Europe (17)(18) aux Etats-Unies d’Amérique (19) et dans le monde ? Qui sont les violents qui bafouent leurs paroles, qui trahissent leurs électeurs, qui méprisent la santé des populations au profits des intérêts particuliers ?
Et quand allons-nous nous réveiller ?

Des solutions ?
J’en ai peu, je suis comme vous…, mais je vais m’aventurer à proposer quelques pistes.

Tout d’abord, essayons de comprendre nos propres modes de vie et de consommation, analysons nos paradoxes et nos incohérences, sont-ils en harmonie ou en corrélation avec nos idéologies ?

Puis tentons de corriger, d’atténuer ces différences, ces divergences et ces oppositions qui existent dans nos comportements. Ai-je réellement besoin d’acheter un smartphone tous les deux ans ? Est-il indispensable de prendre ma voiture pour acheter du pain à 500m ? Ne puis-je pas manger moins souvent une meilleure viande achetée chez le boucher plutôt que cette semelle protéinée avec un colorant alimentaire rouge qui vient du supermarché ? Voire même, m’en passer totalement… Les légumes ne sont-ils pas meilleurs et quelquefois moins chers chez le primeur qui fait vivre les paysans locaux ? Ai-je vraiment besoin d’acheter le poids de mes enfants en cadeau de noël tous les ans ? Ne puis-je pas faire l’effort de trier mes ordures correctement et d’arrêter de jeter mes mégots sur les trottoirs ?…
Posons nous toutes ces questions et tentons de changer, nous même, nos modes de fonctionnement. Faisons l’effort. Et ayons bien à l’esprit que ce n’est pas assez, que se donner bonne conscience ne suffit pas à changer le monde.

Engageons nous politiquement, donnons notre avis, convainquons par les faits et non en insultant l’adversaire. Proposons des idées que les décideurs pourraient s’approprier et défendre. Imposons des référendums sur des lois que les politiciens ne pourront jamais adopter pour eux même.

Par exemple, imposons à nos gouvernants de requalifier certains délits de nos élus en crimes ; comme le détournement de fonds publics, la corruption, les abus de biens sociaux, les fraudes et blanchiment de fraudes fiscales, les emplois fictifs, que sais-je encore ?… Nous donnons bien un mandat, par le vote, à des gens qui se présentent devant nous de leur plein gré ?

Personne ne les y oblige, ils s’engagent devant le peuple et la nation à être exemplaire au nom de tous. Nous leur donnons notre confiance, s’ils abusent de leur fonction, c’est qu’ils se moquent du peuple et de la nation, c’est une trahison.

Certains me diront que nous devons tous être égaux devant la loi. Oui, mais cela doit aller dans les deux sens alors… Il est rare d’entendre parler d’un smicard, non élu, qui fait de l’évasion fiscale, ou qui détourne des fonds publics, ou qui sur-rémunère les gens de sa famille pour de faux emplois avec l’argent du contribuable…

Les élus de la république qui ont abusé de leurs fonctions et volé le peuple, sont-ils en prison ? Combien d’entre eux le sont ? Combien de temps ? Combien remboursent-ils ?
Quelle est la proportion de ceux qui sont condamnés ? Je suis curieux… Où en sont les Balkany ? Cahuzac mettra-t-il un seul pied en prison ? Tapie remboursera-t-il l’argent que Lagarde, dispensée de peine, lui avait fait gagner ? Et Woerth ? Et Guéant ? Et Sarkozy ? Et combien d’autres ? Pourtant voler un fromage à Toulouse quand on a faim, c’est trois mois de prison ferme…

Mettons une bonne fois pour toute, une limite à l’accumulation.

Quand une personne possède plusieurs maisons, voitures et/ou bateaux, qu’il peut se payer 5 semaines de vacances par an, en pension complète, où il le souhaite dans le monde, qu’il peut léguer à ses enfants suffisamment d’argent pour ne pas avoir besoin de travailler de toute leur vie, à quoi sert d’avoir plus ? Ne peut-on pas enfin poser une limite ?

« Il est normal de payer 400 fois plus un entrepreneur qui emploie 20000 personnes »… ceci est un argument qui ne tient plus. Gagner plus de 30 000€ par jour n’est plus acceptable, c’est indécent, immoral et injustifiable.
Gagner en un mois l’équivalent d’une vie entière du travail d’un smicard ? (20) Enfin ?!…

Faisons de la désobéissance civile, des actions simples et sans danger, des coups médiatiques, comme par exemple la réquisition des chaises de la BNP initiée par Jon Palais et “Les Faucheurs de chaises” il y a 3 ans.
Par exemple, pourquoi ne pas laisser tous les emballages plastiques des produits que l’on achète, aux caisses des magasins ? Nous n’en voulant pas de ce plastique ?! Qu’ils se débrouillent avec ces déchets qui dévastent nos océans (21) et qui dévisagent nos lieux de vie ! Peut-être que, vu que tout est une question d’argent, le coût occasionné par la gestion de ces tas d’ordures aux pieds des caisses enregistreuses leur donneront des ailes pour faire pression sur les fabricants afin qu’ils arrêtent de sur-emballer tout et n’importe quoi… Et s’ils ne le font pas, au moins personne ne pourra plus dire que c’est de la faute du consommateur si les océans, les plages, les routes, les fleuves, les villes et les campagnes sont jonchés de plastique…

Surtout, allons voter !

Tout le temps, pour toutes les élections, votons en conscience et en conviction.
Arrêtons d’élire des gens qui n’ont pas comme priorité le bien commun, la préservation de notre planète et implicitement celle de l’humanité, nous tous ! Arrêtons de croire que les fascistes prendront le pouvoir si l’on ne vote pas pour les libéraux !…

…Les libéraux, le libéralisme… quels termes offensants et mensongés. Le libéralisme ne prône pas la liberté du peuple et son émancipation, non, mais la liberté des capitaux. C’est à dire privatiser les bénéfices, nationaliser les dépenses, payer le moins possible ses employés, ne pas payer d’impôts, accumuler… voilà ce que veut dire Libéralisme. Où est le rapport avec la liberté ?

Et comme certains d’entre eux ont bien réalisé que l’entourloupe était devenue trop évidente, ils ont donc changé leur qualificatif… ils sont devenus « Progressistes »… de manière à nous faire croire que leurs politiques de destruction de la solidarité au bénéfice des biens individuels, de l’accumulation des richesses et du chacun contre tous, était un progrès… félicitations…

Arrêtons de voter pour des menteurs, des nationalistes ou des banquiers. Acceptons l’idée que l’on peut se contenter de moins, de manière à ce que nous tous, ayons plus, élisons les gens qui proposent cette voie là et virons les s’ils mentent ou s’ils se font corrompre par les lobbyistes contre l’intérêt commun. Nous sommes leur patron, c’est ce que veut dire Démocratie.
Informons nous, lisons des livres, tentons sans cesse de convaincre que la solidarité et le partage seront toujours plus positifs que l’individualisme et la concurrence de tous contre tout le monde. Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Émancipons nous le plus possible de la consommation, tentons de consommer utile, beau, bon, bien fait et proche.

Pour finir, je vous invite très fortement à prendre le temps de visionner, sur le site Thinkerview, l’entretien avec Aurélien Barrau, Astrophysicien : https://thinkerview.com/quand-la-science-appelle-a-laide-pour-lhumanite-aurelien-barrau-astrophysicien/

Ce scientifique arrive avec simplicité, et bien plus de conscience et de talent que moi, à expliquer ce dont je parle ici. Je me rassure d’ailleurs de savoir que des gens aussi éduqués que lui, non seulement partagent certaines de mes analyses mais surtout ont la capacité synthétique de pouvoir l’exposer aussi clairement à tous, aux profanes comme aux initiés.

Puis, allez jeter un œil sur « Contamination », ce photos-reportage réalisé par le photographe Samuel Bollendorf qui nous montre des lieux à jamais souillés par l’Humain.e : https://www.lemonde.fr/contaminations-long-format/article/2018/09/09/contaminations-reportages-dans-les-territoires-a-jamais-pollues-par-l-homme_5352529_5347510.html

En voici une présentation en vidéo : https://www.lemonde.fr/contaminations/video/2018/08/31/contaminations-j-ai-vu-combien-la-terre-est-petite-et-malmenee_5348614_5347501.html

Notez que Samuel Bollendorf est interviewé sur le site «Arrêt sur Images» au côté d’Anne-Caroline Prévot, chercheuse au CNRS, au laboratoire de conservation des espèces. Elle nous y explique le mécanisme psychologique que nous utilisons pour nous voiler la face sur la véracité et la gravité de la situation, ceci afin de ne pas nuire à notre santé mentale. Il serait temps d’ouvrir les yeux pour enfin avoir la capacité d’initier notre propre préservation… C’est ici : https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/mediatiser-lecologie-le-coquelicot-convoque-les-images-de-notre-enfance

Je vous conseille également ce site que j’affectionne particulièrement : La relève et la peste. Vous y trouverez de nombreux reportages, analyses et avis sur la politique et l’actualité : https://lareleveetlapeste.fr

Allez lire qu’un autre mode de vie, de consommation et de production est possible à grande échelle sur le site de Pierre Rabit : https://www.pierrerabhi.org Puis regardez « Demain », film de Cyril Dion qui nous prouve également cela et que la vie ne se résume pas à une consommation aveugle. Regardez « la Sociale » qui nous montre la grandeur de la Sécu qu’ils sont en train de détruire.

Le gouvernement Macron nous fait une promotion enjouée d’un gain d’à peine 20 euros par mois « grâce » à la suppression des cotisations santé et chômage… une jolie manière de préparer la suppression définitive de la Sécu, des soins gratuits et de la solidarité fasse à la perte d’emploi… Je doute que la balance soit en notre faveur…

Informons nous, ne baissons pas les bras, ne nous soumettons pas, ne les laissons pas nous voler sans rien dire, sans nous défendre, sans nous battre.
Et informez vous sur différents médias, amis et adversaires, afin de construire votre propre opinion : https://la-bas.org , https://www.arretsurimages.net , https://www.mediapart.fr , https://www.latribune.fr , http://www.lefigaro.fr , https://www.reuters.com , https://www.nytimes.com , https://themoscowtimes.com , https://www.thechinatimes.com …

En attendant, écoutez de la musique !